Les migrations internationales résultent principalement de situations socio-économiques dégradées dans les pays d'origine. Avec des taux de chômage très élevés, de faibles salaires et des niveaux d'éducation et d'espérance de vie bien en deçà de ceux observés dans les pays développés, les flux migratoires sont alimentés par la volonté d'échapper à la misère et d'accéder à un avenir meilleur dans le « premier monde ».
L'immigration est souvent traitée par les États comme une question de souveraineté, si bien que dans la plupart des cas la question est abordée sous le seul angle sécuritaire, avec une tendance à criminaliser les migrants. Le déclin démographique et les besoins en main d'oeuvre des pays développés, plaident pourtant pour la mise en place d'une immigration légale répondant aux besoins d'un marché du travail globalisé. L'étude rappelle également que les droits fondamentaux, dont le droit d'asile, doivent être respectés dans les pays d'accueil, et recommande de favoriser l'intégration et l'accès à la nationalité.
Par ailleurs le sujet ne peut être cerné qu'en élargissant le champ à la problématique du développement. En Afrique sub-saharienne, près de la moitié des personnes subsistent avec moins de 1$ par jour, et les transferts d'argent des migrants vers leurs pays d'origine représentent trois fois le montant de l'aide au développement. Dans de telles conditions, les flux migratoires ne sont pas près de s'arrêter.
Voltaire, 10 octobre 2005: Cyril Capdevielle
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