13 juin 2007

350 000 sans-papiers algériens en France, selon l'ambassadeur de France à Alger !!

http://www.afrik.com/article11905.html

350 000 sans-papiers algériens en France
L’ambassadeur de France à Alger s’est exprimé devant la presse
algérienne au sujet de la politique de Nicolas Sarkozy

En réponse au scepticisme exprimé par l’opinion concernant la
possibilité de voir les relations algéro-françaises connaître une réelle
redynamisation sous le mandat du nouveau président français,
l’ambassadeur de France à Alger s’est montré, hier lors d’une rencontre
informelle avec la presse, convaincu du contraire. « Sarkozy surprendra
les Algériens.


lundi 11 juin 2007

« Il a déjà surpris les Français », a répondu Bernard Bajolet à une
question d’un journaliste qui voulait savoir s’il y avait vraiment lieu
d’attendre quelque chose de quelqu’un qui s’est farouchement opposé à
l’idée que la France fasse acte de « repentance » pour les crimes commis
en Algérie durant la période coloniale et qui a nommé un partisan du
devoir d’ingérence à la tête du Quai d’Orsay (Bernard Kouchner, ndlr).
M. Bajolet – qui a confirmé, à l’occasion, la mise au placard définitive
du projet de traité d’amitié qu’Alger et Paris ambitionnaient déjà de
signer en 2003 – a fait savoir que si « le principe de ne pas accepter
l’idée d’une repentance fait l’unanimité au sein de toute la classe
politique française », précisera néanmoins que le travail de mémoire est
encouragé. Le diplomate français a estimé par ailleurs qu’il ne serait
pas productif de faire de la question de la mémoire un préalable dans
les relations algéro-françaises, ajoutant qu’« il faut savoir donner du
temps au temps ».

Comme M. Sarkozy, M. Bajolet a émis le souhait de voir l’Algérie et la
France instaurer de solides relations d’Etat à Etat. Des relations qui
dépasseraient, a-t-il dit, le cadre tracé par les affinités et les
amitiés entretenues jusque-là par les présidents algérien et français. «
Ce n’est qu’en instaurant véritablement des relations d’Etat à Etat
qu’il sera possible de mettre les relations algéro-françaises à l’abri
des dangers de l’instrumentation », a souligné l’ambassadeur de France à
Alger. Concernant le cas « Kouchner », le diplomate français a essayé de
minimiser la crainte des journalistes en informant notamment que le
nouveau ministre des Affaires étrangères n’aura pas une grande influence
sur la politique étrangère de la France. Celui-ci a tenu également à
préciser le fait que « la politique française a des constantes ». Par
ailleurs, a-t-il dit, « sachez que mon seul patron, c’est Sarkozy ».

*Le Maghreb, une priorité pour Sarkozy*

A propos justement de politique étrangère, M. Bajolet a insisté sur
l’idée que le Maghreb et l’Algérie constituent des priorités pour le
nouveau locataire de l’Elysée. Dans ce contexte, M. Bajolet a soutenu
que le conflit sahraoui ne sera pas un facteur de blocage dans les
relations algéro-françaises dans la mesure où « le Sahara occidental
n’est pas un problème majeur, ni un enjeu pour la France », expliquant
que l’objectif du président Sarkozy est de construire un partenariat
d’exception avec l’Algérie. A ce propos, M. Bajolet a fait comprendre
que les présidents algérien et français se sont mis d’accord sur une
démarche susceptible de leur permettre de concrétiser ce projet de
partenariat d’exception. C’est la raison pour laquelle M. Bajolet n’a
pas exclu l’éventualité que M. Sarkozy effectue à moyen terme une visite
en Algérie ; visite qui serait balisée par des rencontres ministérielles
préparatoires destinées à donner un contenu concret au partenariat
d’exception voulu par les deux pays. Au-delà de l’intérêt qu’il porte
pour l’Algérie, un pays qu’il considère comme « une porte » ou « une
clef », l’on annonce que le successeur de Jacques Chirac pourrait venir
dans un premier temps à Alger pour soumettre à son homologue algérien
son projet d’« Union méditerranéenne ». Un projet qu’il veut,
indique-t-on, réaliser très vite. Faisant le point sur les relations
algéro-françaises, l’ambassadeur de France à Alger a évoqué les efforts
déployés par son pays pour « fluidifier la circulation entre Alger et
Paris ». Ces efforts seront, a-t-il mentionné, accompagnés par la
délivrance de plus de visas à un certain nombre de professions. M.
Bajolet a précisé toutefois que le gouvernement français sera
intraitable à l’égard des clandestins.

Evoquant la question des sans-papiers, il a précisé qu’environ 350 000
Algériens vivent actuellement en situation irrégulière en France. A
propos de la circulation des personnes, M. Bajolet a formulé l’espoir
que le gouvernement algérien fasse dans la réciprocité et délivre un peu
plus de visas au profit des Français qui veulent venir en Algérie. « Les
visas d’entrée en Algérie sont délivrés au compte-gouttes. Cela est
parfois contraignant, sachant que de nombreuses personnalités et de
hauts fonctionnaires sont souvent amenés à séjourner en Algérie dans le
cadre de leurs activités. » Concernant le volet économique, le
représentant de l’Etat français a souligné la détermination de son pays
à défendre sa part de marché. Il a insisté aussi sur l’idée que la
France était disposée à coopérer dans tous les domaines, y compris le
secteur du nucléaire dans le lequel elle dispose d’une expertise
reconnue. En contrepartie, la France, a avancé M. Bajolet, serait
réconfortée de savoir qu’elle pourra compter, à l’avenir, sur l’Algérie
pour s’approvisionner en gaz. Cela d’autant que ses contrats signés avec
Sonatrach (l’Algérie fournit à la France 16% de ses importations de gaz)
arriveront bientôt à expiration. Officiellement, ils doivent être
rediscutés en 2012.

Zine Cherfaoui, pour El Watan
http://www.afrik.com/article11905.html

350 000 sans-papiers algériens en France
L’ambassadeur de France à Alger s’est exprimé devant la presse
algérienne au sujet de la politique de Nicolas Sarkozy

En réponse au scepticisme exprimé par l’opinion concernant la
possibilité de voir les relations algéro-françaises connaître une réelle
redynamisation sous le mandat du nouveau président français,
l’ambassadeur de France à Alger s’est montré, hier lors d’une rencontre
informelle avec la presse, convaincu du contraire. « Sarkozy surprendra
les Algériens.


lundi 11 juin 2007

« Il a déjà surpris les Français », a répondu Bernard Bajolet à une
question d’un journaliste qui voulait savoir s’il y avait vraiment lieu
d’attendre quelque chose de quelqu’un qui s’est farouchement opposé à
l’idée que la France fasse acte de « repentance » pour les crimes commis
en Algérie durant la période coloniale et qui a nommé un partisan du
devoir d’ingérence à la tête du Quai d’Orsay (Bernard Kouchner, ndlr).
M. Bajolet – qui a confirmé, à l’occasion, la mise au placard définitive
du projet de traité d’amitié qu’Alger et Paris ambitionnaient déjà de
signer en 2003 – a fait savoir que si « le principe de ne pas accepter
l’idée d’une repentance fait l’unanimité au sein de toute la classe
politique française », précisera néanmoins que le travail de mémoire est
encouragé. Le diplomate français a estimé par ailleurs qu’il ne serait
pas productif de faire de la question de la mémoire un préalable dans
les relations algéro-françaises, ajoutant qu’« il faut savoir donner du
temps au temps ».

Comme M. Sarkozy, M. Bajolet a émis le souhait de voir l’Algérie et la
France instaurer de solides relations d’Etat à Etat. Des relations qui
dépasseraient, a-t-il dit, le cadre tracé par les affinités et les
amitiés entretenues jusque-là par les présidents algérien et français. «
Ce n’est qu’en instaurant véritablement des relations d’Etat à Etat
qu’il sera possible de mettre les relations algéro-françaises à l’abri
des dangers de l’instrumentation », a souligné l’ambassadeur de France à
Alger. Concernant le cas « Kouchner », le diplomate français a essayé de
minimiser la crainte des journalistes en informant notamment que le
nouveau ministre des Affaires étrangères n’aura pas une grande influence
sur la politique étrangère de la France. Celui-ci a tenu également à
préciser le fait que « la politique française a des constantes ». Par
ailleurs, a-t-il dit, « sachez que mon seul patron, c’est Sarkozy ».

*Le Maghreb, une priorité pour Sarkozy*

A propos justement de politique étrangère, M. Bajolet a insisté sur
l’idée que le Maghreb et l’Algérie constituent des priorités pour le
nouveau locataire de l’Elysée. Dans ce contexte, M. Bajolet a soutenu
que le conflit sahraoui ne sera pas un facteur de blocage dans les
relations algéro-françaises dans la mesure où « le Sahara occidental
n’est pas un problème majeur, ni un enjeu pour la France », expliquant
que l’objectif du président Sarkozy est de construire un partenariat
d’exception avec l’Algérie. A ce propos, M. Bajolet a fait comprendre
que les présidents algérien et français se sont mis d’accord sur une
démarche susceptible de leur permettre de concrétiser ce projet de
partenariat d’exception. C’est la raison pour laquelle M. Bajolet n’a
pas exclu l’éventualité que M. Sarkozy effectue à moyen terme une visite
en Algérie ; visite qui serait balisée par des rencontres ministérielles
préparatoires destinées à donner un contenu concret au partenariat
d’exception voulu par les deux pays. Au-delà de l’intérêt qu’il porte
pour l’Algérie, un pays qu’il considère comme « une porte » ou « une
clef », l’on annonce que le successeur de Jacques Chirac pourrait venir
dans un premier temps à Alger pour soumettre à son homologue algérien
son projet d’« Union méditerranéenne ». Un projet qu’il veut,
indique-t-on, réaliser très vite. Faisant le point sur les relations
algéro-françaises, l’ambassadeur de France à Alger a évoqué les efforts
déployés par son pays pour « fluidifier la circulation entre Alger et
Paris ». Ces efforts seront, a-t-il mentionné, accompagnés par la
délivrance de plus de visas à un certain nombre de professions. M.
Bajolet a précisé toutefois que le gouvernement français sera
intraitable à l’égard des clandestins.

Evoquant la question des sans-papiers, il a précisé qu’environ 350 000
Algériens vivent actuellement en situation irrégulière en France. A
propos de la circulation des personnes, M. Bajolet a formulé l’espoir
que le gouvernement algérien fasse dans la réciprocité et délivre un peu
plus de visas au profit des Français qui veulent venir en Algérie. « Les
visas d’entrée en Algérie sont délivrés au compte-gouttes. Cela est
parfois contraignant, sachant que de nombreuses personnalités et de
hauts fonctionnaires sont souvent amenés à séjourner en Algérie dans le
cadre de leurs activités. » Concernant le volet économique, le
représentant de l’Etat français a souligné la détermination de son pays
à défendre sa part de marché. Il a insisté aussi sur l’idée que la
France était disposée à coopérer dans tous les domaines, y compris le
secteur du nucléaire dans le lequel elle dispose d’une expertise
reconnue. En contrepartie, la France, a avancé M. Bajolet, serait
réconfortée de savoir qu’elle pourra compter, à l’avenir, sur l’Algérie
pour s’approvisionner en gaz. Cela d’autant que ses contrats signés avec
Sonatrach (l’Algérie fournit à la France 16% de ses importations de gaz)
arriveront bientôt à expiration. Officiellement, ils doivent être
rediscutés en 2012.

Zine Cherfaoui, pour El Watan
http://www.afrik.com/article11905.html

350 000 sans-papiers algériens en France
L’ambassadeur de France à Alger s’est exprimé devant la presse
algérienne au sujet de la politique de Nicolas Sarkozy

En réponse au scepticisme exprimé par l’opinion concernant la
possibilité de voir les relations algéro-françaises connaître une réelle
redynamisation sous le mandat du nouveau président français,
l’ambassadeur de France à Alger s’est montré, hier lors d’une rencontre
informelle avec la presse, convaincu du contraire. « Sarkozy surprendra
les Algériens.


lundi 11 juin 2007

« Il a déjà surpris les Français », a répondu Bernard Bajolet à une
question d’un journaliste qui voulait savoir s’il y avait vraiment lieu
d’attendre quelque chose de quelqu’un qui s’est farouchement opposé à
l’idée que la France fasse acte de « repentance » pour les crimes commis
en Algérie durant la période coloniale et qui a nommé un partisan du
devoir d’ingérence à la tête du Quai d’Orsay (Bernard Kouchner, ndlr).
M. Bajolet – qui a confirmé, à l’occasion, la mise au placard définitive
du projet de traité d’amitié qu’Alger et Paris ambitionnaient déjà de
signer en 2003 – a fait savoir que si « le principe de ne pas accepter
l’idée d’une repentance fait l’unanimité au sein de toute la classe
politique française », précisera néanmoins que le travail de mémoire est
encouragé. Le diplomate français a estimé par ailleurs qu’il ne serait
pas productif de faire de la question de la mémoire un préalable dans
les relations algéro-françaises, ajoutant qu’« il faut savoir donner du
temps au temps ».

Comme M. Sarkozy, M. Bajolet a émis le souhait de voir l’Algérie et la
France instaurer de solides relations d’Etat à Etat. Des relations qui
dépasseraient, a-t-il dit, le cadre tracé par les affinités et les
amitiés entretenues jusque-là par les présidents algérien et français. «
Ce n’est qu’en instaurant véritablement des relations d’Etat à Etat
qu’il sera possible de mettre les relations algéro-françaises à l’abri
des dangers de l’instrumentation », a souligné l’ambassadeur de France à
Alger. Concernant le cas « Kouchner », le diplomate français a essayé de
minimiser la crainte des journalistes en informant notamment que le
nouveau ministre des Affaires étrangères n’aura pas une grande influence
sur la politique étrangère de la France. Celui-ci a tenu également à
préciser le fait que « la politique française a des constantes ». Par
ailleurs, a-t-il dit, « sachez que mon seul patron, c’est Sarkozy ».

*Le Maghreb, une priorité pour Sarkozy*

A propos justement de politique étrangère, M. Bajolet a insisté sur
l’idée que le Maghreb et l’Algérie constituent des priorités pour le
nouveau locataire de l’Elysée. Dans ce contexte, M. Bajolet a soutenu
que le conflit sahraoui ne sera pas un facteur de blocage dans les
relations algéro-françaises dans la mesure où « le Sahara occidental
n’est pas un problème majeur, ni un enjeu pour la France », expliquant
que l’objectif du président Sarkozy est de construire un partenariat
d’exception avec l’Algérie. A ce propos, M. Bajolet a fait comprendre
que les présidents algérien et français se sont mis d’accord sur une
démarche susceptible de leur permettre de concrétiser ce projet de
partenariat d’exception. C’est la raison pour laquelle M. Bajolet n’a
pas exclu l’éventualité que M. Sarkozy effectue à moyen terme une visite
en Algérie ; visite qui serait balisée par des rencontres ministérielles
préparatoires destinées à donner un contenu concret au partenariat
d’exception voulu par les deux pays. Au-delà de l’intérêt qu’il porte
pour l’Algérie, un pays qu’il considère comme « une porte » ou « une
clef », l’on annonce que le successeur de Jacques Chirac pourrait venir
dans un premier temps à Alger pour soumettre à son homologue algérien
son projet d’« Union méditerranéenne ». Un projet qu’il veut,
indique-t-on, réaliser très vite. Faisant le point sur les relations
algéro-françaises, l’ambassadeur de France à Alger a évoqué les efforts
déployés par son pays pour « fluidifier la circulation entre Alger et
Paris ». Ces efforts seront, a-t-il mentionné, accompagnés par la
délivrance de plus de visas à un certain nombre de professions. M.
Bajolet a précisé toutefois que le gouvernement français sera
intraitable à l’égard des clandestins.

Evoquant la question des sans-papiers, il a précisé qu’environ 350 000
Algériens vivent actuellement en situation irrégulière en France. A
propos de la circulation des personnes, M. Bajolet a formulé l’espoir
que le gouvernement algérien fasse dans la réciprocité et délivre un peu
plus de visas au profit des Français qui veulent venir en Algérie. « Les
visas d’entrée en Algérie sont délivrés au compte-gouttes. Cela est
parfois contraignant, sachant que de nombreuses personnalités et de
hauts fonctionnaires sont souvent amenés à séjourner en Algérie dans le
cadre de leurs activités. » Concernant le volet économique, le
représentant de l’Etat français a souligné la détermination de son pays
à défendre sa part de marché. Il a insisté aussi sur l’idée que la
France était disposée à coopérer dans tous les domaines, y compris le
secteur du nucléaire dans le lequel elle dispose d’une expertise
reconnue. En contrepartie, la France, a avancé M. Bajolet, serait
réconfortée de savoir qu’elle pourra compter, à l’avenir, sur l’Algérie
pour s’approvisionner en gaz. Cela d’autant que ses contrats signés avec
Sonatrach (l’Algérie fournit à la France 16% de ses importations de gaz)
arriveront bientôt à expiration. Officiellement, ils doivent être
rediscutés en 2012.

Zine Cherfaoui, pour El Watan

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