24 mai 2018

FASTI : Projet de loi asile et immigration


Projet de loi asile et immigration: que devient la solidarité?
Mai 2018 


Présentation 
Contenu : 
  •  Sur l’Asile: Réduire les délais et réduire les droits.
  •  Sur le séjour: entre immigration choisie et suspicion.
  •  Sur la rétention et l’éloignement: Retenir plus pour expulser plus!
  •  L’outre-mer ou le laboratoire de l’absence de droit.
  •  Les enjeux non traités dans le projet de loi


Le droit d’asile dans le projet de loi 
  •  Placement en procédure accélérée si une personne dépose sa demande d’asile 90 jours après son entrée en France.
  •  Un/Une demandeur-euse d’asile devra utiliser la langue pour laquelle il/elle a manifesté une préférence au Guda, ou à défaut une langue dont il/elle a une « connaissance suffisante » et celle-ci lui sera opposable pendant toute la durée de la procédure.
  •  Convocation à l’OFPRA et notification de la décision par tout moyen, y compris électronique, garantissant la confidentialité et sa réception personnelle par le demandeur-euse.
  •  Répartir les demandeur-euse-s d’asile dans les régions
    françaises en conditionnant le versement de l’ADA à la
    résidence dans cette région, sans pour autant se voir garantir
    un hébergement.


Le droit d’asile dans le projet de loi 
  •  Possibilité de déposer une demande de titre de séjour en parallèle d’une demande d’asile (sauf Dublin), cette demande sera encadrée dans un délai au-delà duquel il sera obligatoire de justifier de « circonstances nouvelles » pour pouvoir déposer une demande de titre.
  •  Le recours à la CNDA n’aura plus un caractère automatiquement suspensif: problème du double recours.
  •  Réduction du délai de recours devant la CNDA à 15 jours.
  •  Systématisation des audiences en visioconférence.
  •  Le droit au maintien sur le territoire cessera dès la lecture de la décision CNDA en audience publique.


Le droit au séjour dans le projet de loi 
  •  Carte de séjour pluriannuelle de quatre ans pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire et les apatrides. A l’expiration de cette carte pluriannuelle, ils pourront bénéficier de plein droit de la carte de résident.
  •  Création de plusieurs cartes de séjour temporaire: « jeune au pair », « passeport talent » mention « chercheur- programme de mobilité », « étudiant – programme de mobilité », « recherche d’emploi ou création d’entreprise ».
  •  La carte de séjour « visiteur » sera soumis à deux conditions restrictives.
  •  Suppression du titre d’identité républicaine et nouveau document de circulation pour étranger-ère-s mineur-e-s.


Le droit au séjour dans le projet de loi 
  •  Carte de séjour « VPF » pour les parents d’enfant français sera soumis à l’exigence pour le parent de nationalité française de prouver sa contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant + la reconnaissance de l’enfant par le parent français sera conditionnée par la production d’un justificatif d’identité et de domicile.
  •  Le renouvellement de plein droit de la carte de séjour d’un/une conjoint-e de français ayant été contraint-e de rompre la communauté de vie en raison de violences familiales, s’appliquera également pour les conjoint-e-s entrées dans le cadre du regroupement familial.
  •  Délivrance de plein droit d’une carte de résident à l’étranger qui obtient une condamnation définitive de l’auteur des violences conjugales dont il a été victime (dans le cadre de l’ordonnance de protection)


La rétention et l’expulsion dans le projet de loi 
  •  Systématisation des OQTF pour tout-e-s les personnes déboutées de l’asile.
  •  Systématisation des IRTF suite à une OQTF.
  •  Elargissement des motifs pour lesquels il peut être décidé de
    ne pas assortir une OQTF d’un délai de départ volontaire.
  •  Possibilité de recourir à l’assignation à résidence pendant le délai de départ volontaire (obligation de demeurer au domicile pendant 4 à 10 heures).
  •  Augmentation de la durée légale de rétention à 90 jours.
  •  Atteinte au droit de la personne placée en centre de rétention.


La rétention et l’expulsion dans le projet de loi 
  •  Le JLD devra être saisie dans les 48h et devra statuer dans les 48h.
  •  Restrictions des pouvoirs du JLD.
  •  Possibilité d’assortir une décision de remise à un Etat partie au dispositif Schengen d’une interdiction de circuler sur le territoire français d’une durée maximale de trois ans.
  •  Augmentation de la durée de la retenue dans un commissariat pour vérification du droit au séjour de 16h à 24h + élargissement des pouvoirs de police.
  •  Pénalisation de l’utilisation d’un titre de séjour appartenant à un tiers.


L’Outre-mer dans le projet de loi 
Placement en procédure accélérée si une personne dépose sa demande 60 jours après son entrée en Guyane. 
.... 


Les enjeux non traités dans le projet de loi 
Suppression du délit de solidarité. 
• Interdire l’enfermement des enfants dans les centres et locaux de rétention administrative sur tout le territoire. (4285 enfants retenus à Mayotte en 2016, 275 enfants retenus en métropole en 2017) 
Régularisation des sans-papiers, notamment les travailleurs sans-papiers. 
•Mettre fin au régime d’exception illégal en Outre-mer. 
10 

FASTI

-

Aucun commentaire: