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27 mai 2018

Reprise du procès de Martine Landry le 30 mai prochain

Mercredi 30 mai, Martine Landry, militante d’Amnesty International France (AIF) et de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Nice. 

Il lui est reproché d’avoir « facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière ». Elle risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.

AIF et l’Anafé dénoncent la poursuite de personnes dont la seule motivation est de porter assistance aux migrants et réfugiés, dont les droits sont quotidiennement bafoués.
Ni trafiquantes, ni délinquantes, ces personnes, inquiétées, intimidées, poursuivies, défendent avant tout les droits humains. Elles agissent pour protéger les droits des personnes migrantes et réfugiées auxquels les autorités françaises portent atteinte.

Il est urgent et indispensable que la politique du gouvernement français soit réorientée de façon à répondre à l’impératif respect des droits des personnes migrantes et réfugiées qui franchissent la frontière franco-italienne et à la nécessaire protection de celles et ceux qui leur apportent leur aide.
Amnesty International France et l’Anafé réitèrent leur soutien à Martine Landry et seront présentes lors du procès.

Amnesty International France et l’Anafé vous convient à un point presse en amont de l’audience, mercredi 30 mai à partir de 12h30, sur le parvis du tribunal de grande instance de Nice. Retour ligne automatique
Martine Landry, son avocate, Mireille Damiano, la directrice d’Amnesty International France, Sylvie Brigot-Vilain, le président de l’Anafé, Alexandre Moreau seront sur place et disponibles pour des interviews. Pour toute demande, merci de joindre le service presse.


INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Martine Landry est membre d’Amnesty International depuis 2002. Elle est la référente régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur sur la question des réfugiés et migrants depuis 2011 et est chargée d’une mission d’observation en zone d’attente pour AIF. En parallèle, elle conseille les demandeurs d’asile et les accompagne dans l’accès à leurs droits, missions pour lesquelles elle a bénéficié de plusieurs formations. Martine Landry travaille avec l’Anafé depuis 2011 et en est membre depuis 2017. Dans ce cadre, elle participe activement à la mission d’observation à la frontière franco-italienne. Retour ligne automatique
Il lui est reproché d’avoir « facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière ». Elle risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.

Résumé des faitsRetour ligne automatique
Le 28 juillet 2017, la police italienne a renvoyé, à pied, deux mineurs isolés étrangers vers la France.
Martine Landry les a « récupérés » du côté français de la frontière Menton/Vintimille, au panneau "France" plus exactement, pour les accompagner à la police aux frontières (PAF), munie des documents attestant de leur demande de prise en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Les deux mineurs, tous deux âgés de 15 ans et d’origine guinéenne, ont par la suite été pris en charge par l’ASE. Retour ligne automatique
Le 31 juillet, Martine Landry s’est rendue à la PAF de Menton suite à l’interpellation et au transfert de onze migrants. Ce jour-là, elle se voit remettre une convocation pour une audition le 2 août. Le lendemain, Martine Landry reçoit une convocation du tribunal correctionnel de Nice. Elle devait être jugée le 8 janvier pour « avoir facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière […], en ayant pris en charge et convoyé pédestrement ces deux mineurs du poste frontière côté Italie au poste frontière côté France ». Son audience a été renvoyée à trois reprises : le 14 février, le 11 avril et enfin, le 30 mai 2018.

Droit international applicableRetour ligne automatique
Le 29 octobre 2002, la France a ratifié le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, mer et air, additionnel à la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée. Ce texte définit le trafic illicite de migrants comme « le fait d’assurer, afin d’en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou un autre avantage matériel, l’entrée illégale dans un État [...] d’une personne qui n’est ni un ressortissant ni un résident permanent de cet État ». En posant la condition d’en retirer un avantage financier ou un autre avantage matériel, les auteurs de ce texte ont clairement voulu exclure les activités des personnes apportant une aide aux migrants pour des motifs humanitaires ou en raison de liens familiaux étroits. L’intention n’était pas, dans le Protocole, d’incriminer les activités de membres des familles ou de groupes de soutien tels que les organisations religieuses ou non gouvernementales. Cette intention est confirmée par les travaux préparatoires des négociations en vue de l’élaboration de la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et des protocoles s’y rapportant (2008), p. 514 - (Office des Nations unies contre la drogue et le crime, Travaux préparatoires).

« Le délit de solidarité » dans le projet de loi asile et immigrationRetour ligne automatique
Lors de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi, la question du « délit de solidarité » été débattue alors même qu’il n’y avait rien dans le projet initial du gouvernement. Retour ligne automatique
La mobilisation de la société civile a permis une prise de conscience des députés sur les situations auxquelles sont confrontées les personnes solidaires des migrants qui sont poursuivies. Retour ligne automatique
Pourtant, la rédaction de l’amendement du gouvernement adopté par l’Assemblée n’apporte pas de modification suffisante par rapport à la situation actuelle. La liste des immunités et les conditions requises pour ne pas être poursuivi feront toujours courir un risque aux militants, citoyens et organisations qui agissent pour le respect des droits humains. Enfin, ces exceptions ne concernent que le séjour et la circulation et non l’entrée sur le territoire. Retour ligne automatique
Ainsi, les actions des personnes, comme Martine Landry, qui viennent en aide à des personnes à la frontière, ne seront pas concernées. Retour ligne automatique
Cependant, rien n’est encore acté car le projet de loi sera, à partir de juin, entre les mains des sénateurs. AIF et l’Anafé appellent donc les sénateurs à abroger le « délit de solidarité » afin de mettre un terme à toute poursuite judiciaire relevant de situations similaires.

L’action de soutien à Martine Landry en ligne ici.

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24 mai 2018

FASTI : Projet de loi asile et immigration


Projet de loi asile et immigration: que devient la solidarité?
Mai 2018 


Présentation 
Contenu : 
  •  Sur l’Asile: Réduire les délais et réduire les droits.
  •  Sur le séjour: entre immigration choisie et suspicion.
  •  Sur la rétention et l’éloignement: Retenir plus pour expulser plus!
  •  L’outre-mer ou le laboratoire de l’absence de droit.
  •  Les enjeux non traités dans le projet de loi


Le droit d’asile dans le projet de loi 
  •  Placement en procédure accélérée si une personne dépose sa demande d’asile 90 jours après son entrée en France.
  •  Un/Une demandeur-euse d’asile devra utiliser la langue pour laquelle il/elle a manifesté une préférence au Guda, ou à défaut une langue dont il/elle a une « connaissance suffisante » et celle-ci lui sera opposable pendant toute la durée de la procédure.
  •  Convocation à l’OFPRA et notification de la décision par tout moyen, y compris électronique, garantissant la confidentialité et sa réception personnelle par le demandeur-euse.
  •  Répartir les demandeur-euse-s d’asile dans les régions
    françaises en conditionnant le versement de l’ADA à la
    résidence dans cette région, sans pour autant se voir garantir
    un hébergement.


Le droit d’asile dans le projet de loi 
  •  Possibilité de déposer une demande de titre de séjour en parallèle d’une demande d’asile (sauf Dublin), cette demande sera encadrée dans un délai au-delà duquel il sera obligatoire de justifier de « circonstances nouvelles » pour pouvoir déposer une demande de titre.
  •  Le recours à la CNDA n’aura plus un caractère automatiquement suspensif: problème du double recours.
  •  Réduction du délai de recours devant la CNDA à 15 jours.
  •  Systématisation des audiences en visioconférence.
  •  Le droit au maintien sur le territoire cessera dès la lecture de la décision CNDA en audience publique.


Le droit au séjour dans le projet de loi 
  •  Carte de séjour pluriannuelle de quatre ans pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire et les apatrides. A l’expiration de cette carte pluriannuelle, ils pourront bénéficier de plein droit de la carte de résident.
  •  Création de plusieurs cartes de séjour temporaire: « jeune au pair », « passeport talent » mention « chercheur- programme de mobilité », « étudiant – programme de mobilité », « recherche d’emploi ou création d’entreprise ».
  •  La carte de séjour « visiteur » sera soumis à deux conditions restrictives.
  •  Suppression du titre d’identité républicaine et nouveau document de circulation pour étranger-ère-s mineur-e-s.


Le droit au séjour dans le projet de loi 
  •  Carte de séjour « VPF » pour les parents d’enfant français sera soumis à l’exigence pour le parent de nationalité française de prouver sa contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant + la reconnaissance de l’enfant par le parent français sera conditionnée par la production d’un justificatif d’identité et de domicile.
  •  Le renouvellement de plein droit de la carte de séjour d’un/une conjoint-e de français ayant été contraint-e de rompre la communauté de vie en raison de violences familiales, s’appliquera également pour les conjoint-e-s entrées dans le cadre du regroupement familial.
  •  Délivrance de plein droit d’une carte de résident à l’étranger qui obtient une condamnation définitive de l’auteur des violences conjugales dont il a été victime (dans le cadre de l’ordonnance de protection)


La rétention et l’expulsion dans le projet de loi 
  •  Systématisation des OQTF pour tout-e-s les personnes déboutées de l’asile.
  •  Systématisation des IRTF suite à une OQTF.
  •  Elargissement des motifs pour lesquels il peut être décidé de
    ne pas assortir une OQTF d’un délai de départ volontaire.
  •  Possibilité de recourir à l’assignation à résidence pendant le délai de départ volontaire (obligation de demeurer au domicile pendant 4 à 10 heures).
  •  Augmentation de la durée légale de rétention à 90 jours.
  •  Atteinte au droit de la personne placée en centre de rétention.


La rétention et l’expulsion dans le projet de loi 
  •  Le JLD devra être saisie dans les 48h et devra statuer dans les 48h.
  •  Restrictions des pouvoirs du JLD.
  •  Possibilité d’assortir une décision de remise à un Etat partie au dispositif Schengen d’une interdiction de circuler sur le territoire français d’une durée maximale de trois ans.
  •  Augmentation de la durée de la retenue dans un commissariat pour vérification du droit au séjour de 16h à 24h + élargissement des pouvoirs de police.
  •  Pénalisation de l’utilisation d’un titre de séjour appartenant à un tiers.


L’Outre-mer dans le projet de loi 
Placement en procédure accélérée si une personne dépose sa demande 60 jours après son entrée en Guyane. 
.... 


Les enjeux non traités dans le projet de loi 
Suppression du délit de solidarité. 
• Interdire l’enfermement des enfants dans les centres et locaux de rétention administrative sur tout le territoire. (4285 enfants retenus à Mayotte en 2016, 275 enfants retenus en métropole en 2017) 
Régularisation des sans-papiers, notamment les travailleurs sans-papiers. 
•Mettre fin au régime d’exception illégal en Outre-mer. 
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FASTI

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19 mai 2018

BuzzFeedNews : À Paris, le restaurant L'Avenue ne veut ni Arabes ni femmes voilées

Enquête – Des témoignages et des messages écrits montrent que L'Avenue, un restaurant Costes, a mis en place un système discriminatoire pour refuser un maximum de clients au nom à consonance arabe ou portant le voile.
Par David Perrotin

15 mai 2018

Guide de la Demandeuse et du Demandeur d’Asile à Paris


EN CAS D’ARRESTATION
© Collec f La Chapelle Debout !

En tant que demandeur d’asile ou sans- papiers, vous êtes exposé.e au danger de faire l’objet d’un contrôle d’identité dans la rue, dans le métro, dans une gare mais aussi à la préfecture ou dans votre centre d’hébergement et d’être arrêté.e par la police.

Ce document a pour but de vous expliquer comment faire pour réduire au minimum les risques d’une arresta on et/ou pour essayer de vous sor r de réten on si vous êtes arrêté.e. Ce document existe car nous sommes solidaires avec les migrant.es et les sans-papiers et contre la répression.

Les documents et informations à avoir sur vous :

Ne jamais avoir son passeport sur soi et ne donnez jamais votre passeport.

Ayez toujours sur vous :

● Le reçu du dépot de votre dossier si vous avez un dossier en cours (récépissé de demande d’asile ou dossier préfecture)
● Votre attestation d’hébergement si vous êtes hébergé (photocopie)
● Vos certifi cats médicaux si vous avez un suivi médical (photocopie)
● Une carte teléphonique
● Les coordonnées téléphoniques d’une personne de confiance ou membre d’une association à prévenir IMMEDIATEMENT si vous êtes arrêté.e ou placé.e en retention
● Si vous les avez, les coordonnées d’un avocat.


Guide de la demandeuse et du demandeur d'asile à Paris

08 mai 2018

InfoMigrants : Les femmes migrantes plus exposées aux violences

Un rapport de l’association France Terre d’asile rendu public mercredi 2 mai met en lumière les violences subies par les femmes migrantes une fois arrivées en France. Ces dernières sont confrontées à des viols, agressions, exploitations, préjugés… 

On parle souvent des migrants mais très rarement des migrantes. Pourtant, les femmes représentaient en 2017 35% des demandeurs d’asile et 40,5% des personnes sous la protection de l’Ofpra
Et alors que sur la route de l’exil, elles sont vulnérables et cibles de dangers en tant que femmes, un rapport de France Terre d’asile (FTA) publié le 2 mai met en lumière les difficultés que ces femmes rencontrent, une fois arrivée sur le territoire français, notamment les violences auxquelles elles sont exposées.


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28 avril 2018

Public Sénat : Officiers du droit d'asile

Dans les bureaux de l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, des hommes et des femmes accueillent ceux qui viennent du monde entier pour bénéficier du droit d'asile. Ce sont les officiers de protection de l'OFPRA. Ils écoutent, interrogent, décident de donner la protection de la France, ou de la refuser le plus souvent. Voici une immersion à leurs côtés, au sein de cet établissement public pas comme les autres. Un documentaire de Pierre-Nicolas Durand. Une production 'EKLA PRODUCTION'

Public Sénat

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Hautes-Alpes: Nouvelles et demande de soutien pour les "3 de Briançon"

Des informations sur la manifestation des identitaires qui a eu lieu au Col de l’Echelle 

Quelques informations sur ce qui est en train de se passer en ce moment, suite à un cortège qui a été organisé par des « solidaires » à Montgenèvre et en réaction à la manifestation fasciste.
Quelque 200 personnes ont accompagné dans un cortège une vingtaine d’exilés qui souhaitaient se rendre en France, depuis le refuge Chez Jesus à Clavier (situé à quelques centaines de mètres de la frontière).
Il faut savoir que depuis que les stations de ski ont fermé, la frontière a été fortement militarisée et il est devenu plus difficile pour les exilés de passer.
Un cortège pacifique a donc été organisé par les militants du squat. Des militants français, italiens et d’autres nationalités étaient présents.

A la fin du cortège, après quelques heures de marche, arrivés à Briançon, 3 personnes, 2 suisses et une italienne, ont été mises en détention provisoire.
Les 2 suisses ont été placés à Gap, puis transférés aux Baumettes, à Marseille. La fille a été dès le début détenue à Marseille.
Audience prévue le 31 mai.
Les avocats sont en train d’essayer de les libérés.

Selon Reporterre:
"C’est la première fois qu’en France, des « délinquants solidaires », comme disent les associations d’aide aux migrants, vont en prison."

Accusation:
« aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière et en bande organisée »
Peine maximale: 10 ans d’emprisonnement et 750.000 euros d’amende avec une interdiction de pénétrer sur le territoire français.

La solidarité s’organise.
Bastien, un des deux suisse, est étudiant à l’Université de Genève, qui suit de près le dossier.

Le comité de soutien a créé une page Facebook (https://www.facebook.com/Libert%C3%A9-pour-les-3-de.../) et un compte twitter: https://twitter.com/Soutien3db
Merci de partager, liker, twitter, faire du bruit!



Tous Migrants et Délinquants solidaires sont également en train d’organiser des manifestations de soutien.

Si vous voulez participer faites une demande sur jlobjoit@gmail.com je transmettrai.

Voir aussi sur seenthis.net les tags # Briançon  #frontière_sud_alpine  #réfugiés

Egalement  http://seen.li/erfi

27 avril 2018

Délinquants Solidaires : Col de l’Échelle : impunité d’un côté, tabassage de l’autre. Jusqu’où iront-ils pour décourager la solidarité ?

Jusqu’où iront le gouvernement, la police et la justice pour décourager la solidarité ?



Alors que des citoyen·ne·s, associations et collectifs locaux se mobilisent depuis de longs mois pour organiser l’accueil de personnes exilées sur leur territoire face aux pratiques irrégulières des forces de l’ordre, les évènements de ce week-end à Briançon montrent bien que le délit de solidarité a encore de beaux jours devant lui.
Dans le cadre d’une mise en scène médiatique au col de l’Échelle à la frontière franco-italienne, le groupe d’extrême-droite Génération Identitaire a bloqué la frontière entre le 21 et 22 avril, étalant des messages haineux en pleine montagne, barrant la route à des personnes épuisées par un trajet en montagne, les mettant ainsi potentiellement en danger, puis relayant les photographies de leurs faits d’armes sur les réseaux sociaux à grand renfort de commentaires xénophobes. Ainsi, à l’instar de ce qui s’est passé lors de l’action organisée en Méditerranée à l’été 2017 pour saborder les sauvetages de personnes migrantes, des militant⋅e⋅s d’extrême droite de plusieurs pays européens sont venues bloquer symboliquement la frontière sans que les forces de l’ordre interviennent ou que les autorités condamnent clairement cette action, se bornant à évoquer des « gesticulations ».



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Col de l’Échelle : impunité d’un côté, tabassage de l’autre. Jusqu’où iront-ils pour décourager la solidarité ?
Col de l’Échelle : impunité d’un côté, tabassage de l’autre. Jusqu’où iront-ils pour décourager la solidarité ?

24 avril 2018

Street Press : COMMENT LA FRANCE A LIVRÉ DES OPPOSANTS POLITIQUES À LA DICTATURE SOUDANAISE

Accueil d’agents sur le territoire français, visites en centre de rétention… Depuis 2014, la police française collabore étroitement avec la dictature soudanaise, favorisant ainsi le renvoi à Khartoum d’opposants politiques réfugiés en France.

Street Press

Voir aussi l'enquête du New York Times :

By Stifling Migration, Sudan’s Feared Secret Police Aid Europe




ABU JAMAL, Sudan — At Sudan’s eastern border, Lt. Samih Omar led two patrol cars slowly over the rutted desert, past a cow’s carcass, before halting on the unmarked 2,000-mile route that thousands of East Africans follow each year in trying to reach the Mediterranean, and then onward to Europe.


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Délinquants Solidaires : NON ! M. Collomb n’a pas assoupli le délit de solidarité !


Le combat pour en finir avec le délit de solidarité avait bien engagé : il se solde pour celles et ceux qui ont tenté de le porter au sein de l’assemblée nationale par une amère défaite en rase campagne. Seul a survécu l’amendement dérisoire du gouvernement, enrobé de beaux discours et sous les applaudissements de la majorité. Le délit de solidarité a de beaux jours devant lui.
Délinquants Solidaires

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22 avril 2018

Assemblée Nationale : Loi Asile et Immigration - Article 16

77 députés ont choisi de voter cet article infâme 16 qui va enfermer des personnes, majeures ou mineures, jusqu’à 90 jours en rétention (plafond)... Toutes les associations et institutions sont contre !



Migreurope - Gisti : Après la tentative en mer, génération identitaire s'essaye à bloquer les migrants à la montagne

Alpes : des militants d’extrême droite bloquent le col de l’Echelle, lieu de passage de migrants

Une centaine de militants de Génération identitaire ont gravi samedi matin ce col, point de passage de migrants, « pour veiller à ce qu’aucun ne puisse rentrer en France ».
Le Monde.fr avec AFP |   • Mis à jour le   

Une centaine de militants du mouvement d’extrême droite Génération identitaire (GI) bloquaient samedi 21 avril le col de l’Echelle (Hautes-Alpes), point de passage de migrants depuis plusieurs mois, pour « veiller à ce qu’aucun clandestin ne puisse rentrer en France ».

Ce col, qui culmine à 1 762 mètres et est situé à six kilomètres de la frontière, est un « point stratégique de passage des clandestins » depuis l’Italie, a fait valoir un porte-parole de GI, Romain Espino, en dénonçant « un manque de courage des pouvoirs publics »« Avec un petit peu de volonté, on peut contrôler l’immigration et les frontières. »

Le groupe de militants, composé majoritairement de Français, compte aussi des Italiens, Hongrois, Danois, Autrichiens, Anglais et Allemands.

« Frontière symbolique »  

Après une ascension commencée après 9 heures, en raquettes sur la neige, ses membres ont matérialisé une « frontière symbolique » à l’aide de grillage en plastique de chantier et prévoient de passer la nuit au col. Il s’agit d’« expliquer aux migrants éventuels que ce qui n’est pas humain, c’est de faire croire à ces gens qui traversent la Méditerranée ou les Alpes enneigées que ces parcours ne présentent aucun risque. C’est faux », a déclaré Romain Espino. « Ils ne vont pas trouver l’Eldorado, c’est immoral. Ceux qui en paient les frais, ce sont les Français », a-t-il ajouté.
Depuis un an, les Hautes-Alpes connaissent une augmentation exponentielle d’arrivées de jeunes, majoritairement de Guinée (Conakry) et de Côte d’Ivoire (pourtant première puissance économique d’Afrique de l’Ouest). Ces nationalités arrivent loin devant celles des autres migrants, très majoritairement ouest-africains. Selon la préfecture, 315 personnes en situation irrégulière ont été refoulées vers l’Italie en 2016 et 1 900 en 2017.

La pression migratoire reste « forte »

La pression migratoire reste « forte » à la frontière franco-italienne dans son ensemble, a indiqué vendredi soir le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, rappelant que 50 000 non-admissions avaient été prononcées en 2017. « Nous avons décidé de renouveler les contrôles aux frontières pour six mois », a-t-il ajouté devant les députés lors des débats du projet de loi asile immigration, texte très controversé qualifié à la fois de « petite loi » par Les Républicains et d’« inhumaine » par la gauche.

Fondé en 2012, Génération identitaire (GI) avait affrété en juillet 2017 le navire C-Star dans le cadre de sa campagne « Defend Europe » en Méditerranée, pour dissuader les ONG de secourir les migrants en mer. Arrivée le 5 août au large de la Libye, l’opération avait pris fin le 17 août. Le mouvement privilégie des actions au fort retentissement médiatique, comme la fabrication d’un mur devant un futur centre d’accueil pour demandeurs d’asile à Montpellier en septembre 2016 ou encore, à l’hiver 2013, des maraudes pour venir en aide aux sans-abri, destinées uniquement aux « Français de souche ».