Nos enfants sont notre chair, sont une partie de nous et vivre loin d'eux c'est une mort à petit feu.
Vivre séparée de ses enfants c'est vivre l'enfer, oh! que ça me manque : Maman « oui mes petits chéri » Dans la rue, je marche perdue dans mes pensées, cherchant un regard tendre d'un petit, un sourire.
Dure la vie, dure!sans ses enfants surtout être séparée d'eux,ne sachant pas s'ils sont heureux ou malheureux, s'ils sont malades ou en bonne santé,s'ils ont soif ou s'ils ont faim . La nuit je me réveille en sursaut parce que j'ai fais un cauchemar, je vois mon enfant malade gémissant de douleur, j'essaie de lui porter secours, hélas! il est si loin,loin de moi. Ma chair se déchire , mon coeur saigne, la même scène demain, après demain .....c'est un feuilleton cauchemardesque d'angoisse et d'horreur que je vis et je le vivrai toujours tant que je n'ai pas mes enfants auprès de moi , les voir sourire et grandir devant moi, sautillant de joie parce que je suis là pour leur bien-être, pour un petit câlin, pour un beau geste, pour une parole encourageante,pour aller de l'avant, pour un avenir meilleur, pour nous tous .
Je suis une Maman déchirée dans ma chair, la chair de ma chair est trop éloignée pour que les effluves de mes senteurs qui font le ravissement de mon âme soit perceptible pour calmer la détresse de mon coeur qui saigne à se dessécher à en mourir.
Mes enfants, mes enfants que je n'entends pas rire, chanter, parfois se chamailler ne me font pas sourire de tendresse à me bercer dans une douce lumière de quiétude, pourquoi?pourquoi sont-ils si loin physiquement de moi,alors que nos coeurs sont si proche, mais cela ne nous suffit pas pour notre bonheur, une présence est vitale pour le soir dans leurs petits lits un petit baiser sur le front pour bien dormir et rêver de grandes douceurs, le ciel bleu, les fleurs pour les abeilles et les papillons multicolores, les oiseaux aux chants radieux pour fêter la venue de leurs petits qu'ils retrouveront sans cesse le bec ouvert à quémander. La nourriture du coeur ou de l'âme est un besoin vital pour
Dois-je être ainsi à la manière de « Maurice Rollinat »
La biche au font des bois pleure à se fondre les yeux
Son petit faon délicieux a disparu dans la nuit brune
La biche brame au clair de lune et pleure à se fondre les yeux
Son petit faon délicieux a disparu dans la nuit brune
Pour raconter son infortune à la forêt de ses aïeux
La biche brame au clair de lune et pleure à se fondre les yeux ....
Mal de mon mal tu comprimes ma poitrine, je souffre de ces implacables étaux que je ne peux éloigner, je verse des larmes de désespoir qui ruissellent sur mes joues. Je ne vois plus le soleil, d?épais nuages noirs le recouvrent de leur manteau morbide.
Mes enfants leurs mains tendues vers les miennes trébuchent sur le chemin qui devrait nous réunir, d'obscures décisions en cachent les ronces et les cailloux qui font d'infranchissables barrages, ces barrages crées par des hommes qui soit disant connaissent le bien du sol Français, pour la tranquillité des biens nantis sans doute, comme si deux petits gamins (mes enfants) pouvaient perturber l?ordre public.
Ma poitrine va éclater de tant de douleur, j'ai mal, qu'ai je fait pour mériter cela ? pourquoi le destin me réserve-t-il cela, ne peut il soulager mes angoisses en me rendant mes chers enfants, mes bras leurs sont ouverts, mon coeur n'a jamais failli de mon immense amour pour eux .
Bientôt de notre réunion il ne restera que de beaux rêves bleus, les cauchemars qui peuplaient nos nuits agitées s'envoleront pour n'être qu'un simple souvenir à se demander avons nous réellement vécu tout cela, est-ce possible de ne pouvoir avoir ses enfants près de soit pour les chérir comme il se doit, d'être en harmonie avec le bien le plus précieux qu'il est possible d'avoir, mes enfants.
Mes enfants, à force de crier vos prénoms, je n'ai plus de voix pour vous murmurer mon amour, mais certainement entendez vous le souffle de mon coeur qui vous appelle, et ne cessera jamais de le faire.
Mes enfants dans mes délires du à l'immense douleur de ne pas vous avoir près de moi, des fantômes ricanants peuplent mes visions qu?un simple geste de la main ne peux chasser.
Pourtant dans mon coeur j'entend vos voix qui me murmurent votre amour à l'unisson du mien, mais il y a tant de détresse dans vos appels, dans nos appels, verrons nous un jour le ciel bleu chargé de tout nos espoirs.
Je me souviens avec nostalgie de vos petits cadeaux, une petite pierre plus belle que les autre, une fleur de coquelicot un peu fanée, un escargot qui a perdu de sa coquille, un petit mot sur un papier un peu froissé avec ces mots « Maman je t'aime » et toutes ces petites choses qui font l?amour « c'est pour Maman » , un dessin malhabile avec beaucoup de couleur ,toi Maman ,une maison avec des fleurs aux fenêtres et nous en ronde autour de toi « Maman »des larmes encore des larmes elles ne tarirons jamais sans doute .
J'ouvre le petit panier aux souvenirs pour ne pas tout laisser s'envoler, pour m'imprégner des senteurs, aux doux parfums de fleurs fanées, regarder les rubans froissés, les petits mots qui me soufflent vos tendresses, quelques photos jaunies avec vos sourires ainsi que le mien toujours radieux, vous, vous, avec moi, venez!ne tardez pas il va faire froid ce soir, rentrez vite à la maison vos petites mains ont très froid, nos coeurs ont besoin de notre chaleur en notre amour pour être bien .
Jean-Pierre et Meriem Mordret
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