28 mars 2007

Au bout de l'impasse

On a fuit les larmes et les douleurs
On a déserté notre pays mère, délaissé notre petit cocon
On a fait de tristes adieux à nos chers, à un au revoir incertain.
Direction un pays inconnu dit loyal et accueillant.
Hélas!! On nous a claqué les portes au nez, privé de lumière et de chaleur,
Drapé dans les promesses mensongères,
la blessure du coeur fut multipliée et le choix fut de plus en plus dur.

Rester?! C'est cuire sur les braises de l'attente.
Revenir?! Et quoi dire à ceux qu'on a laissé à l'autre rive?? Que sont devenus les souvenirs?
Hein!! Brûlés, envolés comme les feuilles d'automne qui tourbillonnent au moindre soupir.

Si tu me vois, ô toi (qui me voit), verser des larmes chaudes qui sillonnent mes joues osseuses.
Pitié, ne m'arrête pas.
Laisse moi vider ma poitrine cadavérique de ce lourd fardeau
Que je dissimule derrière un soupir trompeur dessiné sur mes lèvres violacées.
Car si je ne me confie guère, je ne saurai m'exprimer,
Et qui c'est qui me prêtera une oreille attentive pendant des heures?
Admettant qu'une oreille clémente accepte de m'écouter, guère elle ne me comprendra.
Et elle aussi va être un sabre qui tranchera en la faveur de cette vie injuste et dure qu'elle est.

patience?! J'ai épuisé toutes les réserves de la patience
Qui peuvent nicher dans les plus misérables des coeurs.
Et je redoute le pire.

Ô! Seigneur en qui je crois, toi qui ne t'es jamais détourné de tes brebis.
Allège mes souffrances.
Aide-moi mon seigneur, sans toi ma vie n'est que malheur.
Ô! Seigneur! Les gens d'ici-bas me font peur, et sans ton aide je vais baisser les bras.
Car j'en ai assez de frapper à toutes les portes qui dissimulent les sourdes oreilles.
Ô! Toi lendemain, je déteste ton incertitude.
Tes fantômes hantent mes pensées et ma crainte me pousse au bord de la folie.

Anonyme

Aucun commentaire: